St-Légier - La Chiésaz - Les sociétés locales

Qu'elles soient d'utilité publique, de solidarité dans la peine et dans la liesse, d'ordre économique ou d'esprit récréatif et culturel, nos sociétés répondent au besoin de vie en commun qu'éprouvent les habitants d'un même endroit. A notre époque d'éclatement démographique, elles ont un rôle essentiel dans l'accueil des nouveaux venus, partant contre l'aspect peu souhaitable de cité-dortoir que pourraient revêtir les quartiers périphériques.
La commune est riche en sociétés. Celles de tir sont les plus anciennes, le tir étant un sport mais surtout utile au maintien hors service de la préparation des soldats. Leurs Excelles de Berne encourageaient les exercices de tir par l'octroi d'une subvention annuelle. En 1748, la gratification accordée aux tireurs du bailliage s'élevait à mille livres. Ceux du mandement de Blonay en reçurent deux cents dont le tiers pour les hommes de Saint-Légier et La Chiésaz. Au mois d'avril 1824, les autorités mettent à disposition de la société des Mousquetaires un terrain pour la reconstruction du Tirage, un peu au-dessus de l'ancien. Cette modeste bâtisse aux proportions harmonieuses et sa place ombragée permettaient au commis d'exercice d'entrainer la milice. Cet ensemble charmant que nous connaissons, au lieu dit curieux de Chercheney, est devenu un vestiaire pour les sportifs. Datant de 1895, le dernier stand en activité a été condamné en 1981 par l'ouverture de la Nationale 12. Depuis lors, les tireurs à 300 mètres sont privés de ligne de tir communale. Quant aux tireurs au pistolet et au petit calibre, ils disposent depuis 1985 d'un petit bijou de stand situé en Praz-Hier, sur la route de Châtel-Saint-Denis.
Les sociétés sont nées dans les villes lors de l'essor industriel du siècle passé. Elles ont essaimé dans les villages par le soin de personnes ayant trouvé un emploi dans les usines, les bureaux et les services publics nouvellement créés ou agrandis. Existent en outre des sociétés des pertes du bétail, de laiterie, d'agriculture et une banque locale: le Crédit mutuel.
Et c'est le lieu ici de signaler la fondation Bonnard de 1763 qui dispose d'un capital dont les intérêts permettent d'offrir le 24 décembre, à chaque ayant droit, soit aux propriétaires ou aux habitants des maisons de la Chiésaz existant à l'époque, des miches de pain blanc, les savoureuses Miches de Noël.