St-Légier - La Chiésaz - Les écoles au fil du temps
Dès 1870 déjà, les demandes d'agrandissement et de réfection se multipliaient. Extrait de rapport:
- Les carrons de la cuisine de la régente s'enlèvent et c'est nuisible pour la salle de classe;
- Le clocher menace de s'écrouler lorsqu'on met la cloche en branle
- Les lieux d'aisance sont dans un état lamentable ou inexistants;
- Les portes ferment mal, le froid entre, les eaux pluviales tombent du toit et forment un lac devant le collège;
- On manque de matériel (cartes de géographie) et de mobilier (on demande un tabouret à l'usage des membres de la Commission des écoles quand ils font leurs inspections);
- Les enfants sont entassés, au détriment de leur santé et de leur instruction, on refuse même des élèves;
- Selon le docteur, qu'elle vient de consulter, la régente Bersier subit une lente asphyxie causée par le manque d'air dans sa classe;
- L'inspecteur du 1er arrondissement est frappé par le triste état du collège et de ses alentours.
Le pasteur Turin, Président de la Commission des Ecoles, insiste auprès de la municipalité (à l'époque, il y a 1074 habitants à St-Légier - la Chiésaz): "depuis longtemps nous sommes frappés de l'encombrement de nos salles d'école, ce qui à bien des égards est un inconvénient très grave, frappés aussi, en passant dans nos rues, de mêmes, puisant dans cet abandon des principes pernicieux, des habitudes qu'ils porteront plus tard à l'école avec leur ignorance et leur esprit d'indépendance".
En mai 1890, la Commission du conseil communal qui vient d'étudier les trois projets présentés, dépose son rapport. Elle est favorable au projet le plus ambitieux qui impose que l'on rase les bâtiments existants.
Ainsi naîtra, en 1892, le tout nouveau collège de La Chiésaz. Modèle du genre, le nouveau collège comprenait, outre les classes, un local pour la gymnastique, des locaux pour l'administration communale et une aula destinée au Conseil communal et aux soirées des sociétés locales.
Pour l'inauguration, on fit appel à la fanfare de Châtel-St-Denis (celle de St-Légier-La Chiésaz ne sera fondée qu'en 1903= et aux pâtisseries des boulangers Burnand et Ducraux. Discours et chants furent arrosés par trois cents litres de vin à Fr -.88 le litre. Aujourd'hui, le collège est entièrement dévolu à l'enseignement, le poste de police et l'appartement de service qui occupaient encore les combles ayant été transformés en salles de classes.
la construction de la Grande Salle, en 1925, avait déjà permis de réaffecter le local de gymnastique du collège en salle de répétition pour les sociétés locales (Chœur d'Hommes et Société de Musique)
Dès lors, l'enseignement de la gymnastique, les soirées des sociétés locales et les manifestations communales eurent lieu à la Grande Salle. Les dernières transformations et la construction de locaux annexes confirmèrent la polyvalence de la Grande salle, à l'exception de la pratique du sport qui se déplacera à Clos-Béguin. C'est sur ce dernier site que se sont développées, dès 1969, les constructions scolaires.
L'école du Haut-Lac est un établissement privé. Le système de l'école est basé sur un enseignement 100% bilingue, en anglais et en français. De 34 élèves en 1994, elle en compte 700 aujourd'hui.
Trop à l'étroit dans ses locaux veveysans, elle installe sa section secondaire à St-Légier-La Chiésaz en 2003, en acquérant le site de l'ancienne école ménagère "Les Roches Grises".
En 2004, un nouveau bâtiment de classes voit le jour. En 2008, l'ancien moulin de St-Légier à la route du Tirage est transformé en bibliothèque pour l'école. En constant développement, cette école envisage encore de nouvelles constructions sur le site de Praz-Dagoud. En 2010, 260 élèves externes habitant la région sont scolarisés à St-Légier-la Chiésaz. Âgés de 12 à 18 ans, ils suivent un programme de baccalauréat international bilingue accompagnés par 40 professeurs.
Le quartier bordant les deux côtés de la route des Areneys est resté spécialement paisible et tranquille jusqu'en 1950-1960, principalement à disposition des agriculteurs. Jusqu'aux années 1970, les enfants venaient à l'école , au collège de La Chiésaz à pied, même depuis les fermes les plus reculées de la commune à 45 minutes de marche. A midi, une soupe scolaire était servie à ceux qui ne pouvaient rentrer chez eux. Maintenant, depuis 1980, l'organisation des écoles des deux communes est regroupées sous l'enseigne: "établissement primaire et secondaire Blonay-St-Légier". En 2010, il regroupe environ 1200 élèves. Au vu des rapatriements des élèves secondaires jusque là scolarisés à La Tour-de-Peilz et avec l'augmentation prévisible de la population ces deux prochaines années, c'est environ 1350 élèves qui nous devrons abriter dès 2012. lorsque le groupe scolaire de Clos-Béguin commença à s'implanter par étapes successives, le quartier s'anima et en 2010, avec le nombre croissant d'élèves et par conséquent des bus scolaires et des voitures de parents d'élèves transportant leurs enfants à l'école, ce secteur vit des heures encombrées et dangereuses.