St-Légier - La Chiésaz - Du servage à la liberté

Remonter dans le passé, c'est évoquer des générations de laboureurs et de vignerons attachés à la glèbe pour le défrichement et la mise en culture de terres de leurs seigneurs. peu nombreux tout d'abord, ils ordonnent leur existence autour de deux sanctuaires, la petite église dédiée à Saint-Léger et l'oratoire du prieur de la Chiésaz, à proximité immédiate de deux sources.

La jouissance perpétuelle de pâturages où faire paître leur bétail et de forêts pourvoyeuses de bois de feu et de bois de construction accordée en 1327 par Marguerite de Blonay leur permet de s'organiser pour les gérer. L'an de grâce 1485, Georges de Blonay affranchit ses hommes de la mainmorte.

Quelques années plus tard, le duc de Savoie libère les derniers serfs de la taille. Les voilà devenus pleinement majeurs et aptes à disposer librement de leurs biens. ils devront néanmoins attendre le 29 février 1716 pour n'être plus astreint aux corvées et aux usages. Anne-Marie de Blonay, épouse de Jacques-François de Joffrey des Belles Truches, leur en fait remise par un acte passé en son domicilie veveysan de la Cour-au-chantre, moyennant une indemnité de cinq mille florins et trente louis d'or pour le vin et les honoraires.

Les cens et les dîmes disparaîtront après la Révolution de 1798 par une décision de la Républiques helvétique. En 1805, la commune rachète le cens de Fontannaz-David dû au baron de Blonay. Les lods ou droits de mutation ne seront éteints qu'en 1818. Ils seront remplacés par l'impôt foncier qui ignore les intempéries.