Simon Maillefer : "Maintenant ou jamais" - COMM'une info n° 77

Publié le 4 avril 2024
Le cycliste de 23 ans, spécialiste de cyclo-cross, veut se donner les moyens d’intégrer le peloton de tête mondial. Après deux saisons en catégorie « élite », il a pris la mesure de l’écart qui le séparait encore des meilleurs.

Le jeune Simon est âgé de 7- 8 ans lorsqu’il assiste pour la première fois à un départ d’une course cycliste. Ce jour-là, le peloton du Tour de Romandie s’élance de la place du Marché de Vevey. Le garçon en a les yeux grands écarquillés et en son for intérieur, il se découvre une passion. « J’ai commencé à m’entraîner tout seul en faisant des petits tours autour de chez moi. Vers l’âge de 11 ans, j’ai participé à une course régionale et j’ai terminé 4ème. J’ai alors pris la décision d’intégrer le Vélo Club de Vevey, d’abord en VTT, puis sur route. » Le coureur, résident de toujours de St-Légier – La Chiésaz, gravit rapidement les échelons et intègre l’équipe romande. Une structure qui lui ouvre les portes de compétitions internationales. Il prend notamment part à plusieurs courses UCI (Union Cycliste Internationale) Junior.

Changement de cap

Malgré des résultats prometteurs, Simon Maillefer se lasse des courses sur route de longue distance. Il découvre alors le cyclo-cross par l’intermédiaire d’un ami qui lui prête un vélo préparé pour la discipline. « Je crois que j’avais 14 ou 15 ans. J’ai croché tout de suite ! Le format des courses qui se déroulent sur une heure m’a plu. C’est à bloc tout du long ! J’apprécie aussi l’aspect technique de la discipline, le fait de devoir porter le vélo ou de passer les obstacles. Il ne suffit pas d’être un bon rou-leur. » Le « Tyalo » progresse jusqu’à atteindre le niveau lui permettant de concourir dans la catégorie « élite », la catégorie des « grands », qu’il intègre durant la saison 2022 – 2023. Là, il se mesure aux champions de la discipline que sont Wout van Aert, Mathieu Van der Poel ou encore Tom Pidcock. « Sur une course qui dure environ une heure, je termine environ 5 minutes après les cadors. Si je compte combler ce gap (écart), je dois m’en donner les moyens. À 23 ans, c’est maintenant ou jamais ! »

Un nouvel équilibre professionnel 

Le parcours jusqu’au sommet relève de la gageure. Les équipes professionnelles de cyclo-cross ne sont pas légion et les soutiens financiers, sportifs ou logistiques ne se pressent pas au portillon. « En Suisse, on doit apprendre à tout faire tout seul. Je peux compter sur une aide de mon club et un partenariat avec le magasin « Cycles Colin » à Vevey, mais pour le reste, je dois me débrouiller. » 

Des obstacles qui ont poussé Simon à garder un emploi à 80 % dans le domaine de la construction routière. « Il fallait que je puisse acquérir tout le matériel me permettant d’aborder les courses dans de bonnes conditions », justifie-t-il. Mais concilier vie professionnelle et sport de haut niveau n’est pas chose aisée. C’est la raison pour laquelle le cycliste a récemment décidé de changer de domaine et de baisser son taux d’activité à 50 %, ceci, afin de pouvoir s’entraîner plus régulièrement et jouir de plages de récupération.

À la recherche de partenaires Pour financer sa saison, le jeune homme compte sur ses revenus, l’aide de ses parents et quelques sponsors. Il a également mis sur pied un souper pour amener un peu d’eau à son moulin. Celui-ci aura lieu le samedi 13 avril à la Grande Salle de St-Légier - La Chiésaz. Une fondue attendra les personnes désireuses de soutenir le sportif. « C’est le père d’un copain que j’ai rencontré à l’armée qui m’offre les fondues. Il est fromager du côté de Vallorbe et cela fait plusieurs années qu’il me donne un petit coup de main. » Avis aux donateurs, le sportif cherche encore à boucler son budget pour la saison  2024 – 2025, un budget que Simon évalue à 25'000 francs par saison.

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COMM'une info n° 77 - Avril 2024

Simon Maillefer
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