Moto trial : Louis Gys vise le top 3 suisse - COMM'une info n° 83

Publié le 4 février 2025
Le Blonaysan de 18 ans fait déjà partie des meilleurs pilotes de la catégorie élite de la discipline. Cette année, il souhaite franchir des paliers dans les championnats suisse et européen. Les deux prochaines étapes s’annoncent déterminantes. Explications.

Avant de franchir des obstacles avec sa moto, Louis Gys a fait ses gammes en pratiquant, dès l’âge de 3 ans, le BMX Race. Le Blonaysan a pratiqué ce sport pendant une dizaine d’années jusqu’à ressentir une forme d’épuisement. « Je me mettais trop de pression, explique-t-il. J’ai décidé d’arrêter. Cela m’a permis de comprendre que la notion de plaisir était capitale pour moi. » Le jeune homme, alors âgé de 12 ans, se cherche un nouveau sport. Son père, pratiquant confirmé de moto trial, va lui souffler quelques idées… sans pour autant l’inciter à embrasser la discipline.

« Si tu veux une moto, tu devras te la payer. »

Le coup de coeur a lieu lors d’une journée de test de motos trial. Louis est grisé par la sensation de rouler avec un engin motorisé et de pouvoir franchir des obstacles. « Conscient des coûts relatifs à ce sport et pour tester ma motivation, mon père m’a dit : si tu veux ce genre de moto, paie-la toi ! J’ai économisé, effectué des petits boulots pendant une année et j’ai pu m’acheter mon premier engin », sourit encore Louis Gys. Depuis, son père le suit sur toutes les courses, se charge de tous les aspects logistiques et pratique encore régulièrement la moto trial avec lui. Entre le championnat suisse et le championnat européen, le jeune pilote participe à une quinzaine de compétitions par année. « J’ai la chance de pouvoir compter sur le soutien de ma famille tant du point de vue financier qu’organisationnel ».

Des ambitions suisses et continentales

5 ans après avoir effectué ses premiers tours de piste, Louis bataille déjà dans la catégorie élite, la meilleure catégorie suisse. Au niveau européen, où les compétitions sont plus relevées, il évoluera cette année dans la catégorie « Junior Cup », en seconde division. S’il pense pouvoir se placer dans le top 3 au niveau suisse, difficile de faire des pronostics au niveau continental. La saison 2025 lui permettra de tâter le terrain et le niveau de la concurrence. Pour tutoyer les meilleurs pilotes, le jeune homme ne lésine pas sur les heures d’entraînement, qu’il s’agisse des franchissements qu’il répète inlassablement avec sa moto ou des séances de condition physique qu’il effectue en salle ou, pour le plaisir et la détente, sur un terrain de basketball. « Entre la moto et la condition physique, je pratique 10 à 12 heures de sport par semaine », ajoute-t-il.

Sport et études

Actuellement, le sportif concilie sa passion avec des études gymnasiales à Burier. Il espère décrocher sa maturité fédérale en juillet prochain. Intéressé par les métiers techniques, il compte ensuite entamer une formation au sein de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL). L’enjeu sera de taille : concilier études universitaires et pratique de la moto trial à haut niveau. « Jusque-là, j’ai réussi à mener en parallèle mes études et ma passion, commente-t-il. Je pense que ce sera plus compliqué au niveau de l’EPFL où j’étudierai la chimie ou la mécanique. Mais peut-être vais-je prendre une année sabbatique pour me concentrer sur la moto… » À noter que pour boucler son budget 2025, Louis Gys est encore à la recherche de partenaires régionaux.

La moto trial, qu’est-ce que c’est ?

Le mot « trial » signifie littéralement « essai » en anglais. Le trial, pratiqué à vélo, moto, voiture ou camion, consiste à franchir des obstacles naturels ou artificiels. La notion de vitesse n’intervient pas, seul un temps limité est imposé. Pour la moto trial, l’objectif est de franchir les obstacles sans poser le pied à terre et en effectuant le moins de fautes possible. Celui ou celle qui a mis le moins souvent le pied à terre l’emporte. Ce sport requiert agilité, gainage et sens de l’équilibre.

COMM'une info n° 83 - février 2025

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